Si, le 28 septembre 1938, à la veille de l'annexion par l'Allemagne de la région tchécoslovaque des Sudètes, Mussolini n'avait pas proposé la conférence de Munich, à la grande satisfaction du Britannique Chamberlain, Hitler aurait pu être abattu lors du putsch fomenté par des officiers de la Wehrmacht. Si, peu après, le Suisse très chrétien Maurice Bavaud s'était mieux équipé, il aurait tué le Führer qu'il avait en ligne de mire. Si, en novembre 39, celui-ci n'avait pas écourté son discours dans une brasserie de Munich à cause de mauvaises conditions climatiques, il aurait péri dans l'explosion de la bombe placée par Elder. Si, en juillet 44, dans "la tanière du loup", la réunion entre dignitaires nazis avait eu lieu dans le bunker et non à l'étage et, si, de son pied, un colonel n'avait pas déclenché la sacoche contenant la bombe, Hitler serait mort.
C'est très souvent grâce à un hasard heureux que le Führer a échappé, depuis 1921, aux 42 tentatives d'assassinat souvent très peu connues (et parfois au conditionnel), recensées dans ce livre stupéfiant.
Par Michel Paquot pour l'Avenir.