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Wendie Renard au Parisien : "Je ne quitterai jamais Lyon pour le PSG"

Wendie Renarddéfenseuse de l'équipe de France de football, sort son autobiographie dans laquelle elle raconte son parcours et ses combats.   

À 29 ans, Wendie Renard, la capitaine de l'Olympique lyonnais, treize fois championne de France, six fois vainqueure de la Ligue des Champions mais jamais sacrée avec les Bleus se livre dans une autobiographie riche. À cette occasion, elle nous dit qui elle est vraiment. 

Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de vous livrer dans une autobiographie ? 

Ce n'est pas un besoin mais j'ai eu des sollicitations et j'ai dit pourquoi pas ? Je veux que ce livre serve les jeunes en matière de détermination. On dit de de moi : "Elle tape dans un ballon, c'est facile". Mon parcours est plus compliqué que ça. 

Que voulez-vous qu'on retienne de vous en fermant le livre ? 

Beaucoup pensent que je suis hautaine, une fille qui se la raconte. Je veux juste savoir à qui j'ai affaire avant de me livrer. C'est ma nature, mon éducation. Peut-être qu'après la lecture, certains auront une autre image de moi. 

Le magazine "Vanity Fair" vient de vous classer parmi les 50 français les plus influents dans le monde... 

Quel honneur ! Je suis la première sportive, hommes et femmes confondus, devant Karim Benzema et Rudy Gobert : c'est fou ! Je sais pas pourquoi. Je fais mon bonhomme de chemin Je suis déterminée, capitaine de l'OL, une équipe qui gagne. C'est peut-être pour ça. 

À quel point le football féminin a-t-il changé depuis que vous jouez ? 

Il s'est professionnalisé. Les clubs se structurent, les coachs sont diplômés. Le jeu a changé et le regard des gens n'est plus le même. Quand j'ai commencé, tout était tellement amateur. 

Le mondial en France a-t-il accéléré les choses ? 

Les gens nous reconnaissent plus. Quand on va jouer à l'extérieur, on a plus de sollicitations. C'est sympa. Mais il n'a pas changé ma vie quotidienne. Elle reste normale. 

Le fol engouement n'est-il pas déjà retombé ? 

Si. Déjà, tout le monde n'a pas l'abonnement à Canal + pour pouvoir voir les matchs à la télé. Au mondial, on passait sur TF1. Mais cette Coupe du monde a toutefois fait progresser notre sport même si nous, on veut que ça aille plus vite. 

Notamment en ce qui concerne l'égalité de salaires avec les garçons par exemple ? 

Les garçons, ils sont là (ndlr : elle lève son bras très haut) en termes de visibilité, notoriété, résultats et structure. Nous en sommes encore loins et si on veut comparer, il y a encore des choses à faire progresser. Il y a encore beaucoup de filles en D1 ou en D2 qui travaillent la journée et s'entraînent le soir. Il faut que ça change. C'est juste une question d'argent. 

Votre livre s'appelle Mon étoile en hommage à votre père disparu en 1998. Cette étoile n'est pas sur votre maillot bleu. Elle vous manque ? 

Oui. Je ne suis pas championne du monde. J'ai tout gagné en club mais avec le maillot bleu, nous sommes passées à côté de choses merveilleuses à cause de détails. Ça fait mal : on a partagé des bons moments qui se sont terminés trop tôt et pas comme on voulait. J'ai des regrets. 

Pourriez-vous jouer un jour au PSG ? 

C'est un club que j'ai aimé petite quand y jouait mon idole Ronaldinho. Mais l'OL m'a permis d'être celle que je suis. J'ai la reconnaissance. Le PSG est le rival de l'OL et je ne me vois pas laisser Lyon pour venir à Paris. Je ne quitterai jamais Lyon pour le PSG. Ce serait un manque de respect.