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Le Courier de l'Ouest : Elvis raconte les maillots NBA

Fan de basket made in USA, le Chotelais vient de sortir un livre, richement illustré, sur les 150 maillots NBA cultes. L'auteur n'est pas à son coup d'essai. Rencontre. 

C'est l'histoire d'un amour en trois lettres : NBA. Pour National Basketball Association. Dans les années 1990, c'est tombé sur Elvis Roquand, comme ça, sans trop prévenir. Devant Canal Plus, bercé par les anglicismes de Geogre Eddy. Nuits blanches dans le salon, et un pivot, Hakeem Olajuwon, qui dominait alors le championnat américain sous le maillot des Houston Rockets. Coup de foudre. Qui ne s'est jamais démenti. 

Voilà, Elvis Roquand est un vrai fan de la Ligue américaine, lui, le Choletais qui s'excuse presque de ne pas être né au basket dans les travées de la Meilleraie. "La NBA a le don de mettre en scène son histoire avec un grand H, dit-il. Ils sont très fort dans ce qu'on appelle le storytelling, ils racontent le championnat comme personne d'autre." Cet univers-là, Elvis Roquand se plaît à le raconter dans son dernier livre, intitulé NBA, les 150 maillots cultes.  

"Les maillots NBA sont sobres, ils traversent l'histoire"

Un bouquin sur les maillots NBA ? Oui, oui. Dans la société américaine, et bien au-delà même, l'objet a dépassé le cadre du sport. Objet d'identification pour certains, d'adoration pour d'autres. Bref, un maillot NBA, ce n'est pas n'importe quoi ! "Aux États-Unis, l'idée de dit Elvis Roquand. Le maillot de l’équipe de basket, c’est l’emblème de la ville. Chaque franchise est très impliquée sur son territoire. » Mais expliquer la fascination pour le maillot NBA, c’est aussi regarder dans le rétro et revenir au dévelop- pement mondial de la NBA. C’était au cœur des années 1980 avec la rivalité Magic Jonhson – Larry Bird et l’avènement de Michael Jordan. Le phénomène allait tout renverser sur son passage et imposer un mar- keting puissant. Avec une étincelle majeure : les Jeux olympiques de Barcelone, en 1992. Le maillot NBA allait donc devenir un « objet de lifes- tyle », porté sur tous les continents et boosté par la démocratisation du hip-hop via MTV. La mode ne faiblira jamais. « Ce qui frappe avec les maillots américains, ce sont leur sobriété. On n’est pas sur le modèle européen avec des maillots qui font penser à des hommes-sandwichs avec des sponsors un peu partout. En NBA, les franchises sont la propriété d’un homme, pas d’un sponsor. D’où des maillots très épurés, très efficaces, indémodables, produits par le même fabricant, avec seulement le logo NBA et le nom de l’équipe. »

Le maillot NBA a quelque chose d’un sanctuaire. Même si une petite entorse a été admise, en 2016, avec la
possibilité désormais de mettre un logo privé « sur la bretelle gauche, mais attention,il ne doit pas dépasser les 6 centimètres et demi », comme le souligne Elvis Roquand, qui ajoute : « Le sponsor n’a pas son mot à dire, c’est l’équipementier qui choisit le design du logo et sa couleur, souvent la même que le maillot. C’est un privilège qu’on leur offre. » On ne badine pas avec le maillot NBA, un marché «aux enjeux énormes », où l’on compte par « centaines de millions de dollars ». L’auteur choletais raconte un tas d’anecdotes au fil de son livre, remonte l’histoire des franchises, exhume des « jerseys» oubliés ou éphémères.

« Je ne ferai pas l’unanimité... »

Ce fut un travaildepassionné. Qui l’a vu compulser les sites américains les plus pointus, sonder les réseaux sociaux, écumer les forums, convoquer ses plus beaux souvenirs aussi pour arriver à dégager les fameux 150 maillots cultes de la NBA. 150 maillots qui couvrent toute l’histoire du championnat américain, des années 50 à la dernière saison. « Je ne ferai pas l’unanimité, je le sais, rigole-t-il, mais j’ai essayé d’être le
plus juste ! » Elvis Roquand, c’est quand même un drôle de parcours. Ancien vendeur chez Cultura, à
l’Autre Faubourg, son amour pour la NBA l’a amené à co-écrire deux premiers ouvrages sur la NBA, avant de se lancer seul. A son palmarès : Les 50 stars de la NBA 2020 et donc le petit dernier, NBA, 150 maillots cultes, les deux aux éditions Talent Sport. Aujourd’hui, Elvis Roquand est auteur, mais aussi traducteur et relecteur freelance. Il est multi-casquettes. En NBA, on appelle ça un All AroundPlayer.