Dans ce roman, l'auteur rend hommage à de grands champions et championnes de natation toujours trop vite oubliés. Ce que Bruno Giroux ne voulait surtout pas faire, c'était d'empiler une suite de biographies. Chlore est avant tout une fiction. Il entremêle, au plus juste, des grands évènements du passé en les réinterprétant dans une histoire intimiste entre un père et son fils. Celle d'un père qui a choisi de remplacer les contes et légendes traditionnels qui sont lus aux enfants le soir par les hauts faits de grands champions de la natation tombés dans l'oubli.
Donc chaque soir, il raconte une anecdote enfouie de la natation tel une sorte de "Schéhérazade" au masculin. Son herbier aquatique est composé d'Alfred Nakache, Alex Jany, Jean Boiteux, son trio de tête, mais apparaissent encore d'autres personnages emblématiques tels Charles de Vendeville, Yvonne Jeanne, Yvonne Godard, Jacques Cartonnet (le rival de Nakache et figure très sombre de la natation), George Vallerey, Jean Taris, etc...
Il remonte même jusqu'à Alfred Hajos qui est le tout premier champion olympique de l'ère moderne, en 1896. Un double défi à réaliser : d'abord débusquer des anecdotes totalement inconnues de la natation et cela même pour les plus grands "initiés", puis faire revivre de l'intérieur des exploits du passé par un procédé de "reenactment" (reconstitution). Par son jeu d'écriture le romancier comble les "blancs" des archives en recréant de façon fictionnelle et "organique" ce qui manque. Paru au moi de juin, Chlore connaît déjà un vif succès dans l'Hexagone où il est en lice pour trois prix littéraires : «Jules Rimet», «Post Scriptum» et le «prix des écrivains sportifs».
Le roman est disponible en Martinique et l'auteur entamera prochainement son tour de promotion.
Article réalisé pour France Antilles Martinique.