Sport Culture
Lifestyle et Business

NEWSLETTER

Guillaume Warmuz : l'entretien avec Code Sport Monaco

Ancien gardien de but du RC Lens et de l’AS Monaco, Guillaume Warmuz était en séance de dédicace à la FNAC Monaco, samedi 16 décembre, où il a présenté son livre Ma vie sera ici. Avant d’être entouré par les supporters asémistes, le mythique « Gus » nous a raconté son expérience sous le maillot à la diagonale.

Guillaume, vous voilà de retour à Monaco, 16 ans après la fin de votre carrière sur le Rocher, pour présenter votre livre. Que ressentez-vous ?

C’est toujours un plaisir de revenir en Principauté. J’ai beaucoup aimé terminer ma carrière ici. J’y ai passé deux belles saisons. Un chapitre complet du livre est dédié à l’AS Monaco. Il y a même une petite anecdote avec le Prince, mais je n’en dis pas plus. (Sourire)

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce livre ?

Cet ouvrage est le fruit d’une rencontre avec Alexandre Taillez, un supporter du RC Lens. Il s’est auto-édité pour son livre « L’Opéra du peuple » et m’a demandé de rédiger la préface. Avec ce livre, il a voulu faire comprendre aux gens que les supporters découvrent aussi beaucoup de choses à travers leurs voyages. Les déplacements, ce n’est pas que se rendre au stade et supporter son équipe. C’est apprécier l’architecture d’une ville, profiter des monuments… La préface l’a aidé à rentrer dans ses frais et on est resté en contact. Quelque temps plus tard, au moment du Covid, il m’a soumis l’idée d’écrire mes mémoires. Chaque semaine, je lui racontais mon histoire depuis ma naissance. Je le faisais avec plaisir, mais sans trop y croire. A vrai dire, j’avais envie d’écrire.

A quel moment l’écriture de ce livre a basculé ?

A Pâques, lorsque je reçois un coup de fil d’Alexandre. Etant très respectueux des autres, il ne m’appelait jamais. Alors, quand j’ai vu son nom s’afficher, j’ai compris que quelque chose se tramait. Bingo : il m’annonçait que Talent Editions voulait nous éditer et que, pour ce faire, il fallait envoyer le texte complet avant le 31 août. J’avais quatre mois pour prendre la plume et tout mettre en forme ! Au lieu de m’inhiber, ça m’a inspiré. J’ai pris du plaisir à écrire, même si je n’ai pas beaucoup dormi. (Rires) C’était une expérience très sympa !

Au fil des 400 pages, vous revenez sur votre enfance et votre carrière qui vous a mené de Marseille à Monaco en passant par un titre de champion de France avec Lens et deux expériences à l’étranger. Que représentait la Principauté pour vous, l’enfant de Saint-Vallier ?

J’avais l’image d’un endroit atypique où il fait bon vivre. Monaco, c’est la quiétude mais c’est aussi un pays très charismatique. En tant que joueur, j’avais toujours la détermination, en rentrant sur le terrain, de maintenir tout en haut l’ASM, ce grand club du football français. Jouer pour Monaco, ça collait bien avec ma nature calme et tranquille et, en même temps, avec mon ambition débordante. Autre chose : en tant que catholique, j’étais complètement touché. Je vivais dans un état catholique, sur le Rocher, à côté de la Cathédrale Notre-Dame-Immaculée. Une autre anecdote que je n’ai pas racontée dans le livre : un jour, alors que j’étais sur ma terrasse, j’ai vu le Prince se rendre à pied au Conseil d’Etat voisin. Il était surpris de me voir : « Mais vous habitez là ? » (Rires) Voilà, ça, c’est Monaco.

Didier Deschamps vous avait fait venir pour le rôle de deuxième gardien…

Et Flavio Roma s’est malheureusement blessé. Alors que je devais venir en pré-retraite, limite à prendre la carte de pêcheur dans le Port, je me suis retrouvé à jouer une année complète. (Rires) J’ai pris énormément de plaisir, je me suis exprimé en tant que gardien. Et puis il y avait le contexte : la vie monégasque, le club, le Prince… Mon passage à l’AS Monaco est un moment particulier dans ma carrière de footballeur et dans ma vie d’homme. J’ai vraiment aimé mon temps ici.

Puisque vous faites référence à votre foi, un autre épisode a marqué votre passage à Monaco : la découverte du Sanctuaire Notre Dame de Laghet.

C’a été une découverte complètement déterminante, un bouleversement dans ma vie. J’y suis retourné récemment, il y a une semaine. C’est un lieu qui me prend toujours autant au cœur. Et pourtant j’en ai fait, des lieux religieux et spirituels, comme Lourdes. Mais Laghet, c’est quelque chose de particulier. C’est très étonnant. Sur tous les points, Monaco a été une très belle expérience.

Propos recueillis par Jérémie Bernigole