Sport Culture
Lifestyle et Business

NEWSLETTER

Robin Le Mesurier à Paris Match : "Johnny était plus qu'un ami. C'était mon frère."

Il a passé plus de vingt ans sur scène aux côtés de Johnny Hallyday. Le guitariste anglais sort un livre pour raconter cette incroyable expérience. 

Il ressemble beaucoup à Ron Wood et aurait eu sa place dans les Faces. Le Mesurier a longtemps été le sideman de Rod Stewart et s'est retrouvé embarqué dans le Hallyday Circus en 1994, juste après le triomphe du Parc des Princes pour les 50 ans de l'artiste. "Johnny voulait faire un disque en anglais et voulait donc des musiciens anglais. C'est comme ça que l'on s'est rencontrés" raconte Robin. Ce dernier va traverser toutes les tempêtes, tous les changements d'équipe grâce à son flegme britannique, à son jeu exceptionnel et aussi à sa profonde amitié avec Johnny. "On s'est toujours parlé d'homme à homme, j'ai pu être comme un confident pour lui, comme il l'a été pour moi. C'est ce lien qui nous a toujours unis. On ne s'est jamais engueulés."

Dans son livre, Robin tente de remettre quelques idées reçues en place. "Si Johnny ne chante plus Laura à partir des années 2000, ce n'est pas à la demande de Laeticia. Mais uniquement parce qu'il voulait s'éloigner des ballades pour aller vers quelque chose de plus symphonique. La seule ballade qui ait survécu c'est Je te promets." Robin se souvient aussi des déjeuners à Los Angeles avec "The Singer". "Je vivais depuis longtemps en Californie quand il s'est installé là-bas. C'était un homme délicieux aux États-Unis, pouvant enfin être lui-même, n'ayant pas besoin d'être sans cesse sur le qui-vive."

Le 5 décembre 2017, quand Robin apprend le décès de son chanteur, il saute dans un avion. "Le 8 décembre on s'est retrouvés avec le groupe, le temps était glauqe, il faisait froid. Le 9, à la Madeleine, il y avait un soleil radieux, un ciel bleu brillant. Et le 10, quand je suis reparti, la grisaille était revenue. Croyez-le ou pas, seul Johnny était capable de ce genre de miracles" sourit le guitariste. Depuis deux ans, il a été approché pour évoquer les questions d'héritage qui ont tant secoué la famille. "Je n'ai jamais abordé le sujet avec Johnny. Ce n'était pas quelqu'un à qui l'on disait ce qu'il devait faire. Je serais vraiment incapable de m'exprimer sur cette affaire."

Robin préfère parler d'Alexa, cet objet conçu par Amazon, que vous interpellez et qui vous met de la musique. "Avec ma femme, on s'étonne encore. Quand on lui demande de jouer un disque, le premier truc qui sort c'est Mon pays, c'est l'amour. Comme quoi, mon frère d'armes est toujours parmi nous."