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Dynastie Vanderbilt est le livre du jour des Échos

À l'occasion de sa sortie, Dynastie Vanderbilt, d'Anderson Cooper et Katherine Howe est le livre du jour dans le quotidien Les Échos

Les Vanderbilt, le déclin d'un empire américain

Le journaliste star de CNN Anderson Cooper, fils de Gloria Vanderbilt, se penche sur le passé de ses aïeux et retrace la saga de ce clan qui a longtemps représenté « le rêve américain ultime ».

Le propos. Présentateur star de CNN, Anderson Cooper, bien connu des Américains pour ses reportages de guerre et sa couverture d'événements marquants comme l'ouragan Katrina, a longtemps caché sa filiation avec la dynastie Vanderbilt et préféré ignorer le passé de ses aïeux. Ce n'est qu'à la mort en 2019 de sa mère Gloria Vanderbilt, romancière, artiste, styliste et amie de Truman Capote, et à la naissance de son fils qu'il s'est penché sur ce pan de son histoire.

Descendant de « la dernière de la dynastie à avoir vécu une existence à la Vanderbilt » avec son faste, ses excès et sa médiatisation, le journaliste n'a pas hérité d'une fortune constituée dès le XIXe siècle dans le transport maritime puis ferroviaire mais largement dilapidée au fil des générations malgré son montant colossal (l'équivalent de 2 milliards de dollars actuels). Il a néanmoins eu un accès privilégié aux archives familiales. Epaulé par l'historienne Katherine Howe, il les exploite pour raconter l'ascension vertigineuse et la chute foudroyante de ce clan qui a longtemps représenté « le rêve américain ultime », comme en témoignent tous les lieux qui portent son nom à New York.

L'intérêt. Le livre décrit une galerie de personnages dignes des romans de Francis Scott Fitzgerald ou d'Edith Wharton et multiplie les anecdotes sur le train de vie extravagant des différentes générations de Vanderbilt : construction d'un nouvel opéra (le Met) pour concurrencer l'aristocratie des vieilles familles de Manhattan, organisation de bals ruineux pour s'imposer en société, mariages arrangés en grande pompe et divorces tout aussi flamboyants. Les pages consacrées à ce que Mark Twain appelait « l'âge d'or new-yorkais » (entre 1870 et 1900) se lisent comme un bon roman.

Par Isabelle Lesniak pour Les Échos